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04/19: Plus qu'une simple désignation : Donner du poids aux aires marines protégées
L’ONU Environnement publie un nouveau guide pratique pour les gouvernements, les planificateurs et les décideurs, afin d’appuyer une conception et une gestion efficaces des aires marines protégées.
Les océans sont soumis à la pression croissante de la surpêche et d’autres activités humaines. 31% des stocks de poisson sont consommés à des niveaux non soutenables, principalement en raison d’activités illégales, non déclarées ou non réglementées. La dégradation de la santé des océans est proportionnelle à la demande croissante des ressources qu'ils fournissent.
Les océans assurent l'alimentation de plus de trois milliards de personnes, absorbent 30% du dioxyde de carbone rejeté dans l'atmosphère et 90% de la chaleur causée par le changement climatique.
Outre la pêche intensive, la pollution marine, la destruction de l'habitat, l'acidification des océans, l’augmentation de la température des océans et la fonte des glaces nuisent à la biodiversité marine.
Dans le monde entier, l'activité humaine compromet la durabilité à long terme des océans et des côtes. Situation qui à son tour, compromet la durabilité sociale et économique.
L’ONU Environnement et ses partenaires encouragent la mise en place d'aires marines protégées efficaces et équitables afin de stabiliser le fonctionnement des écosystèmes, garantissant ainsi de nombreux avantages aux personnes et aux sociétés. L’ONU Environnement aide les pays à gérer efficacement et équitablement les aires marines protégées en fournissant une expertise technique et un appui au renforcement des capacités.
« Les aires marines protégées contribuent à maintenir et à rétablir la santé des écosystèmes océaniques et côtiers », déclare Ole Vestergaard, océanographe à l’ONU Environnement. « À long terme, l’utilisation durable de l’océan est notre meilleure option pour préserver l’abondance des ressources que nous en tirons - la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 devrait contribuer à donner une impulsion aux efforts de protection. »
Le nombre d’aires marines protégées désignées a augmenté de 25% au cours des 15 dernières années. Il existe actuellement 14 882 aires marines protégées couvrant 7,6% des océan du monde, soit près de trois fois plus que les États-Unis. La dernière aire marine protégée annoncée se situe autour de l'île de l'Ascension, dans le sud de l'océan Atlantique. La zone de protection marine de la mer de Ross, qui fait à peu près la taille du Mexique et a été créée en 2016, est la plus grande d'entre elles.
Cependant, les recherches indiquent que de nombreuses aires marines protégées, en particulier les plus vastes, ne sont pas toujours efficaces et nécessitent une meilleure gouvernance. Certaines études indiquent que 40% des aires marines protégées connaissent des lacunes majeures, selon le rapport de l'ONU Environnement, Frontières 2017.
Pour être plus efficaces, ces aires doivent s'appuyer sur une gouvernance forte qui favorise une gestion qui démontre les avantages sociaux, économiques et environnementaux pour les communautés d’utilisateurs.
Nouveau guide de l’ONU Environnement sur les aires marines protégées
La gouvernance dans ces aires est reconnue dans l'Objectif de développement durable 14 - vie aquatique, cible 14.5, ainsi que dans l'Objectif 11 d'Aichi pour la biodiversité.
L’ONU Environnement vient de publier un guide pratique (en anglais) pour les gouvernements, les planificateurs et les décideurs, afin d’appuyer une conception et une gestion efficaces des aires marines protégées. Des études de cas et des exemples de meilleures pratiques provenant de 34 aires marines protégées du monde entier ont été choisis. Chaque aire marine protégée étant différente, une approche flexible est donc nécessaire.
Plutôt que d'affirmer que les aires marines protégées ne doivent pas être utilisées, les conclusions du guide plaident pour que ces aires soient considérées comme des moyens de promouvoir une utilisation intégrée et durable, conformément au programme de développement durable à l'horizon 2030.
Le programme des mers régionales de l’ONU Environnement, lancé en 1974, vise à lutter contre la dégradation des océans et des zones côtières de la planète grâce à une approche des « mers partagées ». À ce jour, plus de 143 pays ont adhéré à 18 conventions et plans d'action sur les mers régionales pour la gestion et l'utilisation durables du milieu marin et des zones côtières.
En outre, la campagne Océans Propres de l'ONU Environnement (#OcéansPropres sur les réseaux sociaux) a été lancée en février 2017 dans le but de faire participer les gouvernements, le grand public et le secteur privé à la lutte contre la pollution plastique en mer. Jusqu'à présent, 60 pays ont rejoint la campagne.
Pour plus d'informations, veuillez contacter Ole Vestegaard : ole.vestegaard@un.org
Source : UN Environment
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